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Publié par Justine Berthod le 08 déc. 2020
La Licorne est une créature mythologique généralement représentée comme un cheval blanc avec des pattes d'antilope, des yeux et un bouc, et une corne sur le front. Dans les représentations modernes, il est cependant identique au cheval, ne différant que par l'existence de la corne.
La licorne est le protagoniste de nombreuses histoires, contes et légendes. Au Moyen-Âge, il était synonyme de force et était considéré comme un animal fabuleux capable de vaincre des animaux physiquement plus forts, même les éléphants.
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Il y a aussi des cas de chèvres qui sont nées avec leurs cornes fusionnées en une seule, alors que dans d'autres cas, comme celui de la chèvre Lancelot de l'illusionniste Oberon Zell, elle a été manipulée chirurgicalement, sur la base des recherches du biologiste Franklin Dove, pour grandir avec ses deux cornes fusionnées en une seule. Ces chèvres sont souvent appelées "chèvres licornes".
Les premières versions du mythe proviennent du médecin grec Ctesias, un historien grec du 5e siècle avant J.-C., et remontent à 400 avant J.-C. Dans son livre sur l'Inde, il le décrit comme un animal sauvage de l'Inde ayant l'apparence d'un cheval, mais avec des ailes, une tête violette et des yeux d'un bleu profond. La corne de cette bête prodigieuse, selon la description de Ctesias, était noire avec une pointe rouge et une base blanche, et avait des propriétés médicinales qui permettaient de guérir les problèmes d'estomac, l'épilepsie ou l'empoisonnement.
Il sera plus tard décrit comme un animal blanc au corps de cheval, à la barbe de chèvre, aux pattes de cerf et à la queue de sanglier ou de lion, avec une corne en spirale sur le front qui poussait droit devant. La licorne était un animal aux habitudes solitaires et très insaisissable, mais tout aussi agressif, de sorte que sa chasse était particulièrement difficile. Les nobles médiévaux ont envoyé des chasseurs en Inde pour chasser la licorne.
Au Moyen Âge, la corne était convoitée, car on croyait qu'elle protégeait contre tous les poisons, ainsi que contre les maladies, ce qui rendait la personne qui l'administrait très durable ; les nobles et les hommes notables recherchaient ces dons en consommant la corne sous forme de poudre dans les aliments et les boissons, de préférence dans un verre fait du même matériau. Pour obtenir ce remède contre la mort, les nobles médiévaux payaient des sommes astronomiques. De cette façon, ils croyaient qu'ils ne pourraient jamais être empoisonnés.
En réalité, la matière première de ces coupes miraculeuses devait provenir des cornes de certains rhinocéros ou de la défense du narval, une petite baleine dont les mâles développent de telles défenses à partir d'une des deux seules dents qu'ils possèdent. L'identité de l'animal a fait l'objet de nombreuses spéculations qui ont pu donner lieu à la légende de la licorne, car les Vikings de l'Europe médiévale vendaient des cornes de narval en les faisant passer pour des cornes de licorne.
Elle symbolisait également la virginité, c'est pourquoi on croyait que la chasse dangereuse aux licornes était grandement simplifiée lorsque les chasseurs utilisaient une jeune vierge pour attirer la créature et l'apprivoiser, ce qui rendait la chasse beaucoup plus facile.
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Certaines traductions de la Bible telles que la Reine Valera (1904), Scio of St. Michael traduisent le mot hébreu reʼém (רֶא ֵם) par "licorne" dans des textes tels que Nombres 23:22, où il serait dit "Dieu les a fait sortir d'Égypte ; il a la force d'une licorne " (ancienne Reine Valera). Certaines autres versions ont traduit le même mot par "rhinocéros", "boeuf sauvage", "taureau sauvage", "uro" ou "buffle sauvage", car les traducteurs ne connaissaient pas la signification exacte de reʼém. Les lexicographes modernes, tels que Ludwig Koehler et Walter Baumgartner, ont montré que le terme signifie "boeufs sauvages". D'autres traductions, comme la traduction des Saintes Écritures pour le Nouveau Monde, font de reʼém un "taureau sauvage", car en anglais, le terme "ox" désigne plutôt un taureau castré.
Il a également été suggéré que la "licorne" mentionnée dans certaines traductions de la Bible serait Elasmotherium sibiricum, mais cette explication semble moins probable puisque l'habitat de celle-ci était les steppes de Russie et d'Asie centrale et non le territoire de la Palestine biblique, de sorte que l'explication la plus largement acceptée est qu'il s'agit du "boeuf ou taureau sauvage". Cependant, qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre, l'animal mentionné dans la Bible et traduit par certaines traductions comme licorne n'est pas l'être imaginaire ou mythologique. C'est un être réel, sauvage, indomptable et d'une grande force.4 (Job 39:9-10 ; Le vieux roi Jacques)
Comme dans l'Antiquité, peu de gens, voire aucun, prétendent avoir vu une licorne, mais cela ne nous a pas empêchés de chercher. Les chercheurs modernes ont été tentés de chercher des preuves de l'existence de l'énigmatique licorne dans des images bien plus anciennes que les bestiaires médiévaux. La peinture rupestre dite "de la licorne" trouvée dans la Salle des taureaux de la grotte paléolithique de Lascaux remonte par exemple à 17 000 ans avant Jésus-Christ. Il y a aussi la "licorne" qui apparaît sur de nombreux sceaux en stéatite de la civilisation de la vallée de l'Indus (vers 7000 - vers 600 avant J.-C.), retrouvés sur des sites archéologiques en Asie du Sud.
Peut-être que ces animaux faisaient initialement référence à une créature similaire à la licorne, ce qui signifierait que les racines du mythe de la licorne remontent à bien plus loin que ce que les preuves actuelles laissent entendre. Cependant, de nombreux historiens contestent que de telles représentations soient plus que des animaux à deux cornes rendus de profil. En outre, le Qilin chinois a parfois été comparé à la licorne du folklore médiéval européen, bien que traditionnellement le qilin soit représenté comme ayant deux cornes, et il serait difficile de trouver de nombreuses similitudes entre les deux créatures.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas simplement le fait d'avoir une seule corne qui rend la licorne mythique si fascinante, mais les caractéristiques qui en sont venues à être associées à cette créature insaisissable, redoutable et magique. La licorne a attiré notre attention pendant des siècles, mais ce n'est qu'à travers l'art et les histoires que nous avons pu nous approcher de la capture d'une licorne.
On sait que les équidés sont originaires d'Asie et d'Afrique, ayant été introduits en Amérique par les Espagnols, ce qui amène certains à se demander pourquoi la figure de la licorne a été trouvée dans l'art aborigène américain.
Fernández de Oviedo, s'appuyant sur le témoignage du précédent comptable de la Nouvelle Espagne, Rodrigo de Albornoz, a déclaré que l'on voyait des licornes dans les terres de Cíbola. Ces licornes étaient petites mais avaient une grande et lourde corne et bien qu'elles n'étaient pas aussi agiles que celles représentées dans les tapisseries et les gravures, elles étaient quand même des licornes. Peut-être que les licornes vues par Albornoz étaient des tapirs albinos.
La licorne a été représentée par de multiples artistes tout au long de l'histoire. Deux des représentations les plus célèbres sont deux séries de tapisseries : La Dame et la Licorne (Musée de Cluny), et Les Cloîtres. C'est également le cas du plus célèbre album du chanteur-compositeur cubain Silvio Rodríguez : Unicornio, ou du livre de poésie de Carlos Alva : Unicornio. Manuel Mujica Lainez a publié en 1965 le roman "La Licorne", où il recrée un monde médiéval magique du temps des croisades. Son personnage principal est la fée Mélusine qui se transforme chaque samedi en serpent avec des ailes de chauve-souris à cause d'une malédiction.
Le 20 novembre 2012, l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) a annoncé que des archéologues de l'Académie des sciences sociales de la RPDC de l'Université de Pionyang avaient trouvé les restes et l'antre de licornes en Corée du Nord, ce qui prouverait leur existence. La grotte est située à 200 mètres du temple Yongmyong dans la capitale Pionyang et la même déclaration certifie qu'"un rocher creusé à l'entrée de la grotte porte l'inscription suivante : 'La tanière de la licorne'.
Selon l'histoire coréenne, il y avait un roi mythique, le roi Tongmyong, qui a fondé une grande dynastie dont est issue la Corée d'aujourd'hui. Ce roi chevauchait une licorne, avec laquelle il se battait et qu'il ne pouvait pas blesser. Et son repaire était situé tout près du château du roi, dans la première capitale de la Corée.
Toutefois, cela est dû à une mauvaise interprétation des nouvelles. Ce qui a été trouvé en réalité était une licorne peinte sur un rocher sur les murs de la grotte, qui étaient considérés comme des représentations artistiques de ce qui était l'animal mythologique de la bonne fortune à l'époque du premier roi de Corée. La grotte située dans la capitale de la Corée ancienne, le royaume de Koguryo, était mentionnée dans des livres et des textes d'histoire ancienne.
L'importance de cette découverte est simplement qu'il s'agit d'un fait nouveau qui semble prouver que la capitale de la Corée d'alors était ce qu'elle est aujourd'hui, Pionyang, et qu'elle s'ajoute à un certain nombre d'autres vestiges historiques (tels que la tombe du fondateur de la dynastie Koguryo, Tongmyong) qui vont déjà dans ce sens.
La Licorne dorée est un type spécial de licorne qui possède la corne dorée, elle était recherchée pour être chassée par les nomades dans le nord de la Galice, on pense que c'étaient des chevaux blancs avec de la mélanine en un point concentré et que de loin il semblait qu'ils avaient une corne. On n'en entend parler que pendant l'installation des Celtes dans cette partie de l'Espagne.
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